En janvier, sans crier jour 25: la bienveillance, c'est pourtant si facile.

Lorsque je relis un peu les messages que j'ai postés, les solutions que j'ai trouvées aux problèmes quotidiens rencontrés avec mes enfants, ou pour résoudre leurs crises, j'ai l'impression que c'est très facile. Ce blog me permet de regarder le positif, me souvenir de ce que j'arrive à faire. Mais ce n'est pas si facile. Il y a tellement de moments encore chaque jour où j'explose! Je ne les raconte pas parce que ... je ne sais pas pourquoi, je n'en vois pas l'intérêt, c'est tout. 

J'écris ceci ce soir parce que beaucoup de personnes autour de moi pensent que je suis super avec les enfants (d'autres pensent aussi que je manque d'autorité, mais c'est une autre discussion), mais comme dans beaucoup de situations ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Je n'aime pas montrer mes problèmes. Je déteste ça en fait. Et même maintenant alors que j'écris ça, j'ai envie d'arrêter et de tout effacer car je me dis ... à quoi ça sert maintenant? A remuer un peu la merde? A ce que l'on me plaigne? non non, pas du tout. Juste à expliquer que ce n'est pas exactement comme on croit voir. 

Ce dimanche était finalement une bonne journée. De la neige, une belle ballade, des enfants crottés à l'arrivée, je leur ai fait mettre leur combinaisons de skis eux-même dans la machine en leur expliquant que j'en ai marre de faire des lessives tout le temps, que ça c'est une de trop (j'accepte qu'ils se salissent un peu habituellement, ce sont des enfants après tout, mais là mon grand surtout était vraiment vraiment plein de boue pour avoir fait plusieurs descentes dans la boue au lieu de la neige, c'était vraiment exagéré) puis on a dîné tôt, et couchés à l'heure (eux). 

Je garde en tête un dimanche harmonieux. Pourtant, il y a eu des fâcheries. Pour des airs chantonnés par l'un qui ne plaisent pas à l'autre. Pour des devoirs qui devaient être faits. Pour des repas qui n'arrivaient pas assez vite. Pour des désaccords sur la manière de s'habiller avant de sortir. Faire front à chaque situation sans perdre mon calme, je ne suis pas sûre que ce soit possible. Et à chaque fois que je crie, je regrette sachant que je leur sers de modèle, voilà ce qu'ils apprennent de moi. 

Ce soir au dîner je ne supportais plus rien. J'avais juste envie qu'ils mangent et qu'on en finisse. Je me suis rendu compte qu'en fait, ils ne s'arrêtent jamais. Même quand ils s'entendent bien, ils chahutent toujours un peu - avec le recul je suppose qu'à 7 et 4 ans, c'est normal de ne pas rester assis à table et tenir une conversation pendant 30 minutes - et sur le moment pour moi c'est fatiguant j'essaie de maintenir la conversation pour qu'ils soient intéressés par autre chose que faire les pitres, et c'est vraiment fatiguant.  En fait, je trouve ça dommage parfois: ils sont si gais et moi ça me fatigue. 

Ce soir j'ai craqué pour avoir la paix. Je leur ai expliqué que s'ils prenaient leur douche et qu'ils étaient prêts en 30 min, ça leur laisserait encore du temps pour regarder un DVD. Ça a très bien fonctionné. (NB nous n'avons pas de télé, juste une console sur laquelle ils peuvent jouer 30 min les après midi sans école et les samedi et dimanche, et un ordi sur lequel on regarde des films de temps en temps les week-ends) .

Une fois qu'ils sont couchés seulement, je peux me poser un peu. Je réfléchis à ma journée, mange un peu de chocolat, et me demande ce qu'on va devenir. Est-ce que c'est supposé être si difficile?  Quand on en parle, ça a l'air si simple.